«Mais je l’ai, moi, le monde d’avant!»
Cheville ouvrière des fileuses de laine suisses, Yvonne Perakis cultive la simplicité d’autrefois
Angélique Eggenschwiler
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Portrait. » «Toute une page, mais vous êtes fous!» a failli s’étrangler Yvonne Perakis, ne comprenant pas ce que La Liberté venait faire dans sa cuisine. Une charmante cuisine, toute en cartes postales et en bouquets qui côtoient ici les pelotes de laine fraîchement filée et les meubles de récupération. «Que des vieilleries, des bonnes vieilleries», sourit la pétulante octogénaire en faisant valser les mailles de son gilet. Fait main évidemment pour cette cheville ouvrière des fileuses suisses qu’elle s’apprête, à l’heure de l’interview, à rejoindre à l’autre bout du pays.
Chaleureux et coloré, le salon d’Yvonne Perakis respire la simplicité. A l’image de sa propriétaire. © Charly RappoAu programme, deux rencontres par année entre té